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Par mary3005 le 3 Février 2014 à 11:34
Alors pourquoi vouloir toujours essayer d'en vivre, vu le contexte? Il se trouve que la vie, malgré tous mes soucis, m'a envoyé plein de signes dans ce sens. Je m'explique :
Tout d'abord, je fais de la danse et chaque année nous faisons un gala. Un jour ma prof de danse me demande si je peux réaliser les décors de scène sur le thème des fées, des elfes ainsi que des cascades. J'accepte et je réalise deux grandes toiles de 2 mètres de haut, et trois autres de 1 m suspendues au-dessus de la scène ainsi qu'un décor sur un rideau de 8 m par 4 représentant une forêt ténébreuse (voir photos ci-après)
C'est ainsi que les habitants de mon village ont appris que je peignais. Nombreux sont venus me complimenter et me demander si elles étaient à vendre. Elles ne l'étaient pas car ne m'appartenaient plus mais cela m'a donné envie de faire plein d'autres toiles, sur le même thème.
Ensuite, chaque année l'APE organise une bourse aux vêtements, je m'arrange alors avec le président pour exposer mes toiles dans la salle, proposant une tombola pour gagner une de mes toiles en contrepartie d'un pourcentage pour l'association. Ceci m'a permis de tester le goût des gens, vers lesquelles ils optaient plus volontiers. La toile qui a été remportée je l'ai appelée confidence à la lune (photo ci-après)
Quelques mois plus tard, l'Association de la Rhonelle organise une foire annuelle, avec brocante, je participe et décide d'ouvrir mon garage où j'avais organisé ma toute première exposition (toutes mes réalisations depuis le début), un nombre considérable de personnes y est entré, certains par curiosité, mais pour beaucoup par intérêt. J'ai vendu 4 toiles ce jour là (photos ci-après). Moi qui n'avais jamais osé montré mes réalisations auparavant, par peur des réactions, des critiques, persuadée que je n'étais pas assez douée pour les montrer encore moins pour les vendre, je venais de faire un grand pas en avant. Et tous ces compliments avaient de quoi me faire chaud au coeur et m'aider à prendre confiance en moi. De là, j'ai démarché des restaurants, des cafés pour qu'ils exposent mes toiles, je ne voulais pas qu'elles prennent la poussière dans le garage. Certains ont accepté et je les ai prises en photo pour commencer un Book, je les ai également postées sur Facebook.
La montagne (huile) La vallée (huile)
La solitude (acrylique) Les quatre saisons (acrylique)
Pendant quelque temps il ne s'est rien passé, puis un beau jour, le téléphone sonne, une personne a vu un de mes tableaux dans un café et me propose de donner des cours de dessin et de peinture aux enfants. Je lui ai expliqué que j'étais autodidacte et n'avais jamais enseigné, mais il m'a répondu que ma toile laisser transparaître tant d'émotions et une telle passion que cela ne me serait pas compliquée de la transmettre. J'ai accepté sans savoir dans quoi je me lançais. Cela fait maintenant 3 ans que j'enseigne aux enfants mais également aux adultes, car à peine quelques mois plus tard, il m'a été demandé de prendre ce créneau là aussi. Ci-après la toile qui m'a valu d'être contactée.
L'évasion
Comme les cours ont lieu au sein d'une association qui propose une exposition annuelle dans une vraie salle d'expo à Le Quesnoy, j'ai eu la possibilité d'exposer mes propres toiles et cela gratuitement. Ce sera ma troisième expo cette année et les deux dernières m'ont valu d'autres ventes, des commandes (paysages corses, réalisés d'après photos), et même une proposition de décorer un restaurant (fresque murale).
Suite à ces expositions, j'ai également été contactée pour exposer un mois à Maroilles, avec d'autres artistes en tout genre de la région. La seule condition, promouvoir notre région (photos ci-après) et par conséquent réaliser des toiles représentatives de l'Avesnois (ma région). 20 toiles exposées pendant un mois, rien que ça ! Sans compter tous les articles dans la presse qui ont découlé des diverses expositions, citant mon nom et même un article sur moi dans la voix du Nord. Une bonne publicité gratuite !
La Rhonelle Le clocher Les remparts du Quesnoy
La forêt de Mormal Le Kiosque
Le beffroi du Quesnoy Le château de Potelle
Alors si tout ça, ce ne sont pas des signes que je dois persévérer dans ce sens, qu'est-ce que c'est ?
Il faut croire en ses rêves
4 commentaires -
Par mary3005 le 3 Février 2014 à 11:33
Cadette de 3 enfants avec un très grand écart d'âge, à 5 ans je me suis retrouvée pour ainsi dire, fille unique. je passais beaucoup de temps à table avec mes crayons de couleurs. J'aimais dessiner, peindre. Un jour, vers 17 ans, pendant les vacances, j'ai retrouvé des fonds de gouache en rangeant ma chambre et j'ai décidé de réaliser un tableau sur une grande feuille. J'y ai passé du temps, mais à ma grande surprise, le résultat était plutôt surprenant. Je venais de réaliser ma première oeuvre (voir photo ci-après)
Venant d'un milieu ouvrier, mes parents m'ont fait comprendre qu'après le bac, il me fallait travailler ou me marier, alors faire les "beaux arts"!!! C'est donc de façon tout à fait autodidacte que j'ai progressé petit à petit. Je me suis abonnée à des revues, j'ai enregistré des émissions à la télévision, et j'ai pratiqué encore et encore jusqu'à ce que je sois satisfaite de moi.
J'ai commencé par l'aquarelle (photo 1) , puis j'ai essayé la peinture à l'huile (photos 2 et 3) mais très peu car onéreux, odorant et long. Au début je peignais avant tout pour moi, par plaisir, ne montrant qu'à très peu de gens mes dessins, jusqu'au jour où, lors de mon congés parental, une voisine m'a vu à l'oeuvre et m'a demandé si elle pouvait m'en acheter une. Très surprise, agréablement certes, je n'avais alors pas idée que mes aquarelles étaient vendables. Dès lors, le bouche à oreille a fait son effet, et je me suis retrouvée avec plusieurs commandes. L'idée d'en vivre commençait à germer. Malheureusement, les prêts à rembourser, deux jeunes enfants...j'ai dû reprendre mon travail à temps plein , ne me laissant plus de temps pour m'adonner à mon loisir. Il y a donc eu une très longue période dans ma vie sans peinture.
Puis j'ai divorcé et traversé une période très difficile et c'est exactement à ce moment là que j'ai repris mes pinceaux. La peinture s'est avérée bien plus efficace pour moi que les antidépresseurs, plus qu'un loisir, une passion, c'était devenue ma thérapie. Comme nous avions opté pour la garde alternée, j'ai décidé de peindre une fresque dans la chambre des enfants, pour rester proche d'eux les semaines où nous n'étions pas ensemble. Il s'agissait d'une fresque de 3 m de long sur 2 m de haut, représentant des animaux d'Afrique. Je n'ai pas pris de photo et le regrette, car la maison a été vendue depuis et j'ignore si cette fresque existe toujours. Néanmoins, je venais de réaliser mes premiers essais à l'acrylique sur mur. Trouver des murs à disposition n'est pas chose facile, surtout quand on est en location, j'ai donc acheté des toiles et depuis ne jure plus que par l'acrylique. Il faut dire que l'investissement est moins onéreux, facile d'utilisation, séchage rapide, pas besoin d'encadrement et des toiles de toutes les tailles.... bien sûr je ne peins pas non stop, il faut bien faire bouillir la marmite et du coup je n'ai jamais pu lâcher mon travail d'assistante, mais une chose est certaine, chaque fois que je vais mal, que je déprime, JE PEINS et je me sens mieux.
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